Éléments remarquables

La charpente

Une charpente en fonte remarquable donne au comble un dégagement impressionnant avec une couverture en cuivre dont l’effet s’est affirmé avec la silhouette de la cathédrale sur l’horizon beauceron et qui demeure aujourd’hui l’une des singularités de Notre-Dame de Chartres.

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Le labyrinthe

Seul encore en place de toutes nos cathédrales, le labyrinthe de Chartres est une monumentale marqueterie où le calcaire est cloisonné de bandes taillées dans du marbre bleu nuit. Il mesure 12,89 mètres de diamètre pour un chemin à parcourir de 261,5 m. Il lui manque la plaque en cuivre du centre qui fut fondue en 1793 avec les cloches pour faire des canons. Le combat de Thésée et du Minotaure y rappelait le fameux labyrinthe de Cnossos dans l’île de Crête. Ces labyrinthes étaient généralement appelés  » dédales « , en souvenir de l’architecte du roi Minos, considéré comme le plus grand des architectes de l’Antiquité. C’est la raison pour laquelle les architectes signaient leur œuvre en inscrivant leur nom voire leur portrait dans ces labyrinthes. Celui de Chartres était nommé  » la lieue  » parce que son parcours à genoux demandait le même temps qu’une lieue à pied sur la route. Ce parcours symbolise le déroulement de la vie humaine conduisant à la victoire sur le Mal. Ainsi le labyrinthe chrétien a une tout autre signification que le labyrinthe antique : on le parcourt pour marcher vers le Christ qui sauve, non pour s’y perdre.

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Le clou de la Saint-Jean

À l’angle formé par le transept sud avec le bas-côté de la nef, une dalle grise disposée en biais retient un clou. À mi-hauteur, dans le vitrail, un verre incolore rond laisse passer un trait de lumière. C’est le chanoine Claude Estienne, qui en 1701, fit placer cet ensemble afin de vérifier la marche des horloges et des montres. En effet, le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, le rayon du soleil frappe précisément le clou quelques minutes avant 14 heures, par rapport au décalage de Chartres sur le méridien de Greenwich.

Notre-Dame du pilier

Cette statue en bois de poirier, datant d’environ 1510 était autrefois adossée au jubé, disparu au XVIIIe siècle. Toujours très vénérée aujourd’hui, elle est exposée dans une chapelle du déambulatoire.

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Notre-Dame de Sous-Terre

Par un bref couloir courbe aménagé à travers la crypte du XIe siècle, qui formait alors l’infrastructure du croisillon nord, on atteint la chapelle Notre-Dame de Sous-Terre. La statue mise en place en 1857, due au sculpteur Fontenelle, a été remplacée en 1976 par une nouvelle statue de la Vierge en majesté sculptée en bois de noyer sur un modèle de la statue originale, en un peu plus petit, qui était conservé au Carmel. Dans un décor beaucoup plus sobre et dépouillé que celui qui existait depuis le XIXe siècle, elle perpétue le souvenir de la vierge romane, qui fut brûlée par les révolutionnaires le 20 décembre 1793. Cette chapelle, lieu de prières intenses, est pour beaucoup le véritable sanctuaire de la cathédrale.

Le puits des Saints-Fort

Ce puits, qui est de section carrée dans sa partie inférieure, est considéré comme gallo-romain. Sa profondeur est de 33 mètres ; il atteint les courants qui circulent au niveau de l’Eure. De nos jours, il est généralement à peu près à sec. D’abord situé à l’extérieur par rapport aux premières églises, il s’est trouvé inclus plus tard dans la crypte. L’endroit s’est appelé anciennement le  » Lieu Fort « . Puis est apparu le nom des  » Saints-Forts  » : on assurait que les corps des premiers martyrs chartrains y avaient été précipités. L’eau du puits était réputée miraculeuse : elle guérissait du  » mal des ardents  » (selon les interprétations, il s’agirait de la maladie nerveuse connue aujourd’hui comme l’ergotisme, ou bien d’une sorte d’érysipèle gangreneux).

Ce puits aurait été comblé vers 1200 pour construire la cathédrale actuelle, vraisemblablement par prudence avant de fonder tout à côté l’une des piles portant les hautes voûtes gothiques. Rendu invisible par des travaux au XVIIe siècle, il a été retrouvé en 1901 au terme de fouilles minutieuses. Il avait été démoli sur une hauteur de huit mètres et toute la partie supérieure est donc moderne.

Le Trésor

Le trésor, installé autrefois dans la chapelle Saint-Piat, n’est plus accessible aujourd’hui. Un nouveau projet de présentation au public est en cours d’étude par la direction régionale des Affaires culturelles du Centre.

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